Monfils sort le grand jeu… et Federer !

Gaël Monfils a dominé avec la manière Roger Federer 6/4, 7/6(5) en 1h44, au  troisième tour du Monte-Carlo Rolex Masters jeudi.

Les deux finalistes de l’édition 2014 ont été éliminés coup sur coup jeudi sur le central du M.C.C.C. Après le non match de Stan Wawrinka face à Grigor Dimitrov, la Suisse a également dit au revoir à Roger Federer, éliminé finalement assez logiquement par Gaël Monfils. Le Français, qui ne devait pas venir à Monaco (il avait initialement prévu de rester aux Etats-Unis après Indian Wells et Miami et disputer le tournoi de Houston), a bien fait de solliciter une wild card auprès des organisateurs. Après son succès contre Dolgopolov mercredi, la Monf avait annoncé vouloir sortir un grand match contre Federer, un homme et un champion qu’il apprécie beaucoup. Il a tenu parole.

Car même si le n°2 mondial réussit le premier break pour mener 3-1, les 10000 spectateurs et les VIP déjeunant sur la terrasse ont vite compris que Monfils était dans un bon jour. Agressif, costaud dans l’échange, mobile, le Français a cuisiné Federer avec savant mélange de puissance et de variations. Le tout avec un minimum de fautes directes. Résultat, de 1-3 à 6-4, il domina nettement Federer.

Dans la seconde manche, Monfils semblait aussi plus proche de breaker (5 opportunités contre une seule pour le Suisse). Mais s’il en manqua une par pêché de gourmandise (un retour de coup droit dans les bâches sur seconde balle), Federer écarta les autres avec maestria avec deux services gagnants et deux montées au filet. Le recordman de titres en Grand Chelem, en difficulté dans les rallyes du fond (il boisa beaucoup et commit de nombreuses fautes directes), tint jusqu’au tie-break, mena même 5 points à 3 avant de perdre les quatre derniers points, ses illusions et la partie.

« Je suis vraiment content du match que j’ai produit, déclara Monfils au micro de Marc Maury sur le court. J’ai bien tenu, j’ai varié. Les matches comme ça se jouent sur quelques points et j’ai eu de la réussite. J’étais bien sur mes jambes, je me suis senti solide. J’ai réussi à faire déjouer Roger… »

Comme à Lille fin novembre, lors de la finale de la Coupe Davis, Monfils a donc dominé Roger Federer. 10 ans et un jour après le succès ici-même de Richard Gasquet sur le Suisse lors de l’édition 2005. Joli clin d’oeil…

Place maintenant au Bulgare Grigor Dimitrov pour une place en demi-finale : « Grigor, on le connaît tous désormais. C’est un joueur très agressif. Je trouve qu’il prend beaucoup de risques. Il s’appuie sur une excellente première balle, je trouve d’ailleurs qu’il a énormément progressé sur ce coup, puis sur son coup droit. Il a aussi un revers élégant. Il aime dicter le jeu… A moi de l’empêcher de le faire, de tenir ma ligne, de jouer long… »