Monfils sans opposition

Les lendemains d’exploit sont aussi pénibles que ceux de fiesta. Et la gueule de bois ne pardonne pas. En 68 petites minutes (soit même pas la durée du premier set entre Rafael Nadal et Dominic Thiem), Jiri Vesely est passé du statut de héros, tombeur de Novak Djokovic, que tout le monde veut voir, à celui de zéro, incapable d’enchaîner deux frappes correctes à l’intérieur du court et que le public finit même par siffler.

Mais le gaucher tchèque a des circonstances atténuantes. Il avait semble-t-il laissé un bras dans son combat héroïque face au cyborg du circuit ATP. Touché, contraint de faire appel au kiné, bien embêté avec ses grandes paluches pour s’administrer quelques comprimés homéopathiques lors des changements de côtés, Vesely n’était pas en mesure de défendre ses chances. Au point d’en jeter sa raquette de rage au sol lorsque Gaël Monfils le breaka en début de deuxième manche.

Auparavant, le Français n’avait même pas eu à faire le show pour basculer en tête 6-1. Il se contentait de remettre tranquillement la balle dans le court et attendait la faute de son adversaire du jour. Qui les multiplia allègrement. Même si après coup, Monfils nuança cette impression de facilité : « Il me breake d’entrée, ce n’était pas si simple. J’ai essayé de le neutraliser. Après, c’est vrai qu’il a beaucoup donner en coup droit. »

Qu’importe, Monfils est en quart de finale. Avec de belles perspectives devant lui. Prochain obstacle : David Goffin ou Marcel Granollers : « David a vraiment progressé, physiquement surtout, analyse Monfils. Il est en pleine confiance après ses deux demies à Indian Wells et Miami. Quant à Marcel, il m’a battu l’an dernier à Madrid (7-6, 6-7, 6-4) et trois fois en quatre confrontations. Tous les matches sont durs. »