Herbert, la vie (est belle) en solo

Pierre-Hugues Herbert ne s’en cache pas : à 28 ans, il a envie de se montrer un peu plus égoïste et de penser à lui. Comprenez « à sa carrière en simple ». Longtemps cantonné à son statut de brillant joueur de double, celui qui a décroché 15 titres (dont les 4 tournois du Grand Chelem et 6 Masters 1000 avec Nicolas Mahut) et disputé 7 finales en double, a décidé qu’en 2019, il se focaliserait donc en priorité sur le simple.

Après une première finale en 2015 (à Winston Salem), les choses s’accélèrent depuis la saison dernière : deux autres finales, à Shenzhen en 2018 et cette année à Marseille, perdue contre Jo-Wilfried Tsonga après notamment des victoires contre Shapovalov et Berdych. Ajoutez à cela un troisième tour à l’Open d’Australie (défaite contre Milos Raonic, avec qui il partage Fabrice Santoro comme entraîneur) et un quart de finale à Doha et sa réflexion prend tout son sens.

49^e au classement ATP cette semaine après avoir atteint le 36^e rang en février, Pierre-Hugues Herbet a en tout cas signé ce mardi une performance significative en éliminant avec autorité (6-4, 6-4 en 1h32) Fernando Verdasco en ouverture de session du Court des Princes. Certes l’Espagnol, finaliste du Rolex Monte-Carlo Masters en 2010, ne fait plus autant peur que par le passé. Certes, sa silhouette s’est un peu épaissie et ses résultats sont insignifiants ces dernières semaines (il est aussi papa pour la première fois, depuis le 26 mars, d’un petit garçon prénommé Miguel). Mais sa patte gauche et son expérience sur terre battue restent intacte. Et en trois confrontations, Pierre Hugues Herbert s’était toujours incliné face à Verdasco, dont une fois, à Roland-Garros, en 5 sets, en 2017, après avoir mené deux sets à un.

La quatrième tentative fut donc la bonne. Mais un autre défi, encore plus grand, attend le Français au deuxième tour : le Japonais Kei Nishikori, tête de série n°5 et finaliste l’an dernier du Rolex Monte-Carlo Masters.