Djokovic et Medvedev, à chacun sa terre

En ce dimanche de Pâques, alors que se jouaient la fin des matchs de qualifications et le début des rencontres du tableau principal, Novak Djokovic, tête de série N°1,  et Daniil Medvedev, tête de série N°3, ont donné à tour de rôle leur conférence de presse d’avant tournoi.

Les deux joueurs résident l’un et l’autre à Monaco mais n’ont pas le même rapport à la terre.  Le Serbe et le Russe abordent ce premier tournoi sur ocre de la saison avec une préparation diamétralement opposée et n’affichent donc pas les mêmes ambitions.

Privé de tournée américaine pour des raisons sanitaires, Novak Djokovic, qui vise une 3^e couronne à Monaco, n’a plus disputé de match sur le circuit depuis sa défaite en demi-finales du tournoi de Dubaï, début mars, face à …. Daniil Medvedev.  Il en a profité pour mettre l’accent sur sa préparation sur terre au Monte-Carlo Country Club. «Je n’ai pas eu de bons résultats ici à Monaco ces deux dernières années. Alors j’ai profité du fait que je n’allais pas aux Etats-Unis pour m’entrainer davantage ici et travailler aussi physiquement.  Je suis content de mes sensations à l’entraînement même si c’est toujours très différent après en match officiel. Je suis très motivé parce que la compétition me manque », confie le N°1 mondial.

Pour le Serbe, les premiers tours seront essentiels. « Sur cette surface, les deux premiers matchs officiels sont toujours les plus importants pour moi. Ils me permettent de trouver mon rythme. » Djokovic espère pouvoir tirer profit de ce sentiment agréable de jouer à la maison. «C’est très agréable de pouvoir disputer un tournoi et rentrer le soir chez toi et dormir dans ton propre lit. De plus, j’aime ce club dans lequel je m’entraine régulièrement et même si, pendant le tournoi, il est méconnaissable, j’aime l’atmosphère qui se dégage ici. Une sorte d’intimité liée au fait que ce n’est pas très grand et le public est toujours incroyable. »

Si Djokovic a eu donc eu le temps de humer la terre et peaufiner ses glissades pendant plusieurs semaines, Daniil Medvedev, vainqueur du tournoi Masters 1000 de Miami, a, lui, à peine eu le temps de poser ses valises. « Mon vol a été annulé. Je ne suis donc arrivé que mercredi et n’ai pu m’entraîner que deux jours sur terre. Je n’ai pas disputé de match sur cette surface depuis un an et ne sais donc pas trop à quoi m’attendre. Ce n’est qu’après ce premier tournoi que je pourrai dire si je me sens bien ou pas », avoue la tête de série N°3 du Rolex Monte-Carlo Masters.

Le Russe l’admet, il préfère le dur. « Une surface qui ne salit pas les chaussettes ! » Mais il se dit prêt à faire de son mieux. « J’ai la volonté de gagner chaque match que je dispute mais je sais que d’autres joueurs sont meilleurs sur cette surface. Je sens que c’est plus difficile  pour moi que sur dur de vraiment exploiter tout mon potentiel. » Mais qui sait ? « Une année, j’ai battu Djokovic et Tsitsipas ici à Monte-Carlo donc je sais que c’est possible. »

Et en ce qui concerne l’absence du maître des lieu Rafael Nadal, 11 fois vainqueur du Rolex Monte-Carlo Masters, Novak Djokovic y voit « une opportunité, pour nous les autres joueurs, d’aller loin dans le tournoi et espérer décrocher le titre » alors que pour Daniil Medvedev, ça ne change pas grand-chose. « Des joueurs comme Novak ou Tsitsipas se projettent loin et savent qu’à un moment donné, en quart en demi ou finale, il y a une grosse possibilité de tomber sur Rafa. Pour moi, sur terre, je prends match par match donc vraiment je m’en fiche s’il y a Nadal ou pas même si ce serait pas mal de le jouer une fois sur terre si j’arrive à aller loin dans un tournoi. »