A 36 ans, Julien Benneteau a disputé son dernier Rolex Monte-Carlo Masters. Sèchement battu par Borna Coric 6-2, 6-3 en 1h05.
Si on voulait gentiment chambrer, on dirait que cela s’appelle prendre « un sacré coup de vieux ». A 36 ans, Julien Benneteau, pour sa quatorzième participation au Rolex Monte-Carlo Masters (qualifications comprises), rêvait sans doute d’une sortie un peu moins prématurée dans un tournoi dont il a atteint deux fois les huitièmes de finale en 2011 et 2012.
Oui, mais face à lui, ce lundi, sur le Court des Princes, Borna Coric, l’un des plus redoutables, et redoutés, membre de la « Next Gen » de l’ATP, n’était pas là pour un échange d’amabilités ou un quelconque hommage.
Très vite, trop vite, l’ambitieux croate de 21 ans, 39e au classement ATP cette semaine, a agressé le Bressan dans l’échange. Un premier break très tôt, certes rapidement effacé, mais un autre ensuite et un premier set empoché 6-2 en 29 minutes à peine. Benneteau résista jusqu’à 2-2 dans la seconde manche, mais inexorablement pris de vitesse, finit par lâcher prise. « C’était vraiment difficile pour moi, concéda sans se cacher Benneteau. Borna ne donne pas beaucoup de points. Sa balle est très lourde. Il m’a empêché de developper mon jeu. Il n’y a rien à dire, il était largement supérieur. » Coric, efficace (4 balles de break converties sur les 4 obtenues), appliqué, concentré, boucla l’affaire sans sourciller, signant au passage un 3e succès en autant de rencontres contre des Français en 2018 après ses victoires contre Richard Gasquet et Benoît Paire à Dubaï.
Mais pas question toutefois pour Julien Benneteau, qui n’a plus remporté de victoire sur terre battue sur le circuit principal depuis quatre ans (contre Jurgen Melzer, ici-même en 2014) de s’apitoyer sur son sort. « Je ne vis pas cette dernière participation comme une tournée d’adieux, confia-t-il. Je ne suis pas nostalgique. J’ai toujours su que je faisais un beau métier. Peut-être que l’an prochain, devant la télé, les souvenirs vont remonter. Mais ma décision d’arrêter est mûrement réfléchie depuis l’été dernier et je ne suis pas effrayé par la suite. Ce n’est pas comme si je plongeais dans l’inconnu. » Benneteau va notamment profiter de ses derniers Roland-Garros et Wimbledon avant de suivre un autre chemin. Et notamment, pour ce grand passionné du sport en genéral, d’intégrer la comission des athlètes du comité d’organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024.
Demi-finaliste à Indian Wells (battu Roger Federer), quart de finaliste à Miami (éliminé par Alexander Zverev), Borna Coric, qui avait battu Rafael Nadal en 2016 en huitième de finale à Cincinnati, a de son côté l’ambition des plus grands et se montre souvent à son avantage en Masters 1000. Et pourrait déjà sacrément mettre à l’épreuve Novak Djokovic, facile vainqueur de son compatriote Lajovic, au 2e tour.
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