Son sourire qu’il aborde en toutes circonstances, son flegme tout britannique et son allure élégante et décontractée en font un personnage à l’abord chaleureux. Une de ces belles personnes avec qui on a envie d’aller passer un moment. Présent en Principauté depuis plus de vingt ans, ce natif de Londres a grandi aux Baléares avant de travailler à l’ATP à Monaco. Rencontre avec le nouveau directeur du tournoi.
Quel est votre parcours jusqu’à aujourd’hui ?
Je suis né à Londres mais j’ai vécu mon enfance à Majorque, avant d’aller faire mes études en Angleterre. Sans aucun lien avec le tennis. Mais à Majorque, il y avait un tournoi ATP 250 chaque année, j’y ai travaillé pendant mes études, et c’est comme ça que j’ai rencontré pour la première fois les gens de l’ATP. Ils m’ont dit: le jour où tu finis tes études, viens nous rejoindre.
Et c’est ce qui s’est passé ?
Oui, en 2001. D’abord à Londres, puis pour une formation aux Etats-Unis de trois mois. Ensuite, en décembre 2001, je suis arrivé à Monaco dans les bureaux de l’ATP. Je m’occupais au départ des relations presses et publiques des joueurs. Ensuite, j’ai travaillé dans le département des sponsors. J’ai géré les partenariats de l’ATP au niveau tournoi. Et puis, après d’autres fonctions, j’ai terminé comme directeur de la zone Europe pour les tournois de l’ATP Tour. C’est à dire s’occuper de plus d’une trentaine de tournois.
Cela consistait en quoi?
On gère toutes les relations avec les tournois, les dates, le prize money, l’organisation… Donc cela faisait des années que j’étais déjà en lien avec le Rolex Monte-Carlo Masters, puisque Monaco fait partie de ces tournois dont je m’occupais.
Vous étiez déjà dans l’ambiance ?
C’est vrai, et comme je m’occupais notamment des relations des joueurs avec la presse, il y a une anecdote dont je me souviens. C’était en 2002. J’ai accompagné Roger Federer pour une séance de dédicaces au Star’s and Bar, et à l’époque il n’était pas encore très connu. Fatalité, ce jour-là, on se retrouve au même endroit avec Yannick Noah! Personne ne venait nous voir, tout le monde allait voir Noah! C’est une belle leçon de vie. Cela démontre qu’il faut laisser le temps s’accomplir pour voir naitre les stars de ce jeu.
Il est vrai qu’on est à un tournant des générations ?
Exactement. On a eu trois grandes stars pendant des années, on va avoir une nouvelle génération qui arrive, mais il faut leur laisser le temps de se réaliser.
Pour revenir au tournoi, vous avez commencé comme directeur adjoint ?
J’ai succédé en octobre 2020 à Philippe Rialland, qui avait tout préparé pour moi. Il m’a accompagné pendant trois mois de façon parfaite, laissant tout en ordre après trente-trois ans de présence. Ensuite, j’ai travaillé aux côtés de Zeljko Franulovic et puis en juillet 2022 je suis devenu directeur.
Comment s’est passé ce départ de l’ATP pour prendre la direction du tournoi ?
C’était une opportunité intéressante pour moi, après vingt ans à l’ATP. Travailler ici, et rester à Monaco, ça comptait aussi par rapport à ma vie personnelle, puisque j’ai trois enfants, adolescents aujourd’hui, qui ont grandi ici. Mon épouse est française et on est comme chez nous à Monaco. Donc ça correspondait à mon parcours de vie.
C’était une suite logique en quelque sorte ?
Oui, car j’étais déjà très impliqué et ce tournoi est une compétition de très haut niveau et représente l’excellence en tennis. Et surtout, ça correspondait à mon désir de rendre à la Principauté, en tant que dirigeant, tout ce qu’elle m’a donné depuis mon arrivée il y a plus de vingt
ans. J’ai pris ma décision sans regrets, en plein accord avec l’ATP.
Quel est le conseil que vous retenez parmi les nombreux que Zeljko a dû vous donner ?
C’est d’être très attentif aux joueurs. Zeljko était très vigilant à ça, donc j’ai gardé cela en tête: l’essentiel du tournoi, ce sont les joueurs. Bien sûr, il y a les fans, et sans les fans pas de sport; il y a les partenaires, indispensables; les personnes de l’organisation; et puis il y a les joueurs, car s’ils ne sont pas là, pas de tournoi! Il faut être correct et respectueux avec eux en toutes circonstances.
Est-ce que David Massey est à l’aise dans son nouveau costume de directeur ?
Je me sens très à l’aise dans ce nouveau costume ! Je suis très bien entouré, avec le soutien de Mélanie-Antoine de Massy, qui m’est très précieux, et de Chris Kermode, sans oublier toute l’équipe qui m’entoure qui a beaucoup d’expérience. Je ne me sens pas seul, c’est très important, et je me sens bien préparé aussi avec l’expérience acquise à l’ATP. C’est un challenge passionnant !
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