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La symphonie Gasquet

18.04.2018

 

On a retrouvé Richard Gasquet ! Où ca ? A Monaco bien sûr, plus précisément sur le court des Princes du Monte-Carlo Country Club, là même où le natif de Serignan « est venu au monde tennistiquement », en avril 2002. Personne n’a oublié ce gamin de 15 ans et 10 mois, son tennis d’inspiration, son revers tellement à part, en qualifications d’abord, face au Russe Davydenko puis contre le Roumain Voinea, tous les deux balayés en deux sets. Puis chez les grands, face à l’Argentin Franco Squillari, demi-finaliste à Roland-Garros et reparti, battu, en scooter. L’enchantement s’arrêta alors face à Marat Safin mais l’histoire a continué, plus ou moins heureuse.

16 ans plus tard, Richard Gasquet est en train d’en écrire les derniers chapitres, mais comme il le confiait après son succès contre Jérémy Chardy au premier tour  : « Ca fait longtemps que je joue. Mais je pense sincèrement qu’il me reste encore de belles choses à faire. Je me sens capable d’avoir encore d’excellents résultats. Après c’est certain que sur la durée, mois après mois, c’est compliqué. Mais je peux faire des coups. Un quart, une demie en Grand Chelem, j’en suis persuadé. Tant que je ne lâche pas dans la tête. Et la mienne est 100% dans le tennis. »

Mercredi, Richard Gasquet a concrétisé ses paroles. Face à l’Argentin Diego Schwartzman, tête de série n°10, véritable mobylette des courts et désormais redouté par ses pairs, le Biterrois a offert un véritable récital. Agressif, prenant la balle tôt, distillant des revers gagnants dans tous les angles du court, il a régalé le public comme au bon vieux temps. Avec en bonus, de subtiles amorties, choix tactique concocté avec son entraîneur Fabrice Santoro pour sortir Schwartzmann de sa filière préférentielle. Résultat : une rencontre à sens unique 6-2, 6-1 en 1h10 sous les applaudissements.

Jeudi, contre l’Allemand Mischa Zverev, Richard Gasquet tentera de décrocher sa place en quart de finale mais surtout sa 500e victoire sur le circuit ATP. Un chiffre mythique qui le fait rêver : « j’adorerais l’atteindre, ici, à Monaco, où tout a commencé pour moi en 2002. Ce serait mieux ici que je ne sais où, à Budapest ou ailleurs. 500 c’est beaucoup, il y a de grands joueurs qui ont franchi cette barre, rarement des mauvais. Je dois être un des plus faibles palmarès de la liste… Ca représente beaucoup. Ca fait énormément d’années que je joue. Encore une fois, le faire ici, ce serait génial. »

 

 

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