Khachanov a marché sur Simon

Karen Khachanov semble apprécier le Sud de la France. Quart de finaliste à Montpellier et surtout vainqueur de l’Open 13 à Marseille en février (contre Lucas Pouille en finale), le voilà en huitième de finale du Rolex Monte-Carlo Masters dès sa troisième participation. Avec une progression linéaire en totale adéquation avec son classement ATP (38e cette semaine). Battu au premier tour des qualifications par le Japonais Taro Daniel en 2016, éliminé au deuxième tour l’an dernier par l’Espagnol Pablo Carreno Busta après un succès contre le Français Nicolas Mahut, il vient donc d’enchaîner deux succès convaincants face à Thanasi Kokkinakis (7-5, 6-4) et Gilles Simon (6-2, 6-2).

Face au Français, invité par les organisateurs, l’équation était limpide : la puissance du Russe allait-elle fissurer la muraille tricolore ou la résistance et la science de Simon parviendrait-elle à enrayer la mécanique de l’Est ? La réponse se dessina assez vite tant Khachanov mit tout de suite la tête sous l’eau du Français. Son terrible coup droit lifté faisant terriblement mal. Peu en jambes, friable au service, Simon ne put jamais rivaliser, handicapé, de surcroit, par une vilaine ampoule à la main droite qu’il tenta en vain de faire soigner à 4-2 au deuxième set. Il était déjà bien trop tard.

En huitième de finale, Khachanov devrait logiquement défier le tenant du titre et décuple vainqueur du Rolex Monte-Carlo, Rafael Nadal. L’Espagnol s’est imposé lors de leurs deux précédentes confrontations (à Wimbledon et Pekin en 2017) mais le jeune Russe de 21 ans ne doute de rien : « J’ai déjà joué Rafa à deux reprises. Mais jamais sur terre battue. Je serai ravi de le rencontrer. Je n’ai pas peur. » Cela devrait donc cogner et lifter fort jeudi sur le court Rainier III. A moins que le Slovène Aljaz Bedene ne crée l’une des plus grandes sensations de l’histoire du tournoi en éliminant le roi des lieux au deuxième tour.