Tsonga a fait le job

Après sa victoire sur Richard Gasquet au 2e tour, Lucas Pouille, avec beaucoup de respect pour ses aînés, avait déclaré en souriant: « Les meilleurs français (mais aussi les autres), j’ai envie de les battre et de prendre leur place en Coupe Davis. » La formule n’avait rien de provocatrice, elle dénotait juste l’ambition légitime d’une valeur montante de 22 ans bien décidée à faire carrière.

Mais Pouille le sait mieux que personne, la route est longue. Jeudi, il a buté sur l’obstacle Jo-Wilfried Tsonga en 1/8e de finale. « Ce n’était pas un match évident, avoua tout de même le vainqueur après la rencontre. Lucas joue différemment des autres joueurs, il tape fort, j’ai souvent été sur les talons mais j’ai été costaud, j’ai gagné en deux sets et toutes les victoires sont bonnes à prendre. »

Un break dès l’entame du match et Tsonga chercha à montrer qui était le patron. Avantage conservé jusqu’au bout du set 6-4 en 46 minutes. Durée à peine plus longue dans la seconde mais scénario un peu différent. Pouille obtint les premières occasions, écartées par Tsonga avant que le Manceau ne donne le coup de rein fatal à 4 partout puis conclut sur son service par un ace.

Ce vendredi, le n°1 français s’offrira un 17e duel contre Roger Federer. S’il est mené 11-5 dans leurs confrontations, il a remporté la dernière, en finale du Masters 1000 de Toronto en 2014. Et quelques mois auparavant, il avait mené un 6-2 et un break ici-même en quart de finale du Monte-Carlo Rolex Masters : « C’est super de jouer Federer. On a fait des matches sympas par le passé. Je vais essayer de l’embêter. » Le Suisse, avant de connaître le résultat de la rencontre Tsonga-Pouille avait d’ailleurs rappelé « beaucoup apprécier le jeu de Jo, très puissant, notamment en coup droit et au service. » Ça promet.