Wawrinka rafraîchit Pouille

C’était incontestablement l’affiche du premier tour de la 113e edition du Rolex Monte-Carlo Masters. Stan Wawrinka, triple vainqueur en Grand Chelem et vainqueur ici en 2014 face à Lucas Pouille, brillant demi-finaliste à l’Open d’Australie cette saison. Un Suisse contre un Français et la langue de Molière à l’honneur. Deux amis en plus. Mais qui paradoxalement ne s’étaient jamais affrontés sur le circuit.

Un choc donc, programmé en troisième match sur le Court Rainier III, au pic de la journée. Malheureusement, la pluie a joué les troubles fêtes, décalant légèrement l’horaire de la rencontre. Mais c’est surtout le froid et le vent qui perturbèrent un peu les deux joueurs lors de l’entame de la rencontre. Stan Wawrinka optant même pour un t-shirt à manches longues combine à un autre t-shirt à manches courtes pour chauffer le haut de son corps.

Casquette vissée sur la tête, pas et regard décidés, Lucas Pouille déclencha les hostilités avec un break pour mener 3-1 qu’il conserva jusqu’à 5-4 service à suivre pour le gain du premier set. Le pire moment pour commettre deux fautes directes et une double faute et relancer son meilleur ennemi. Wawrinka enchaîna du coup quatre jeux consécutifs pour s’adjuger la manche 7-5.

Frigorifiée dans son box, Amélie Mauresmo, coach de Pouille, comprit sans doute que la suite allait être encore plus compliqué pour son protégé, en manque cruel de matches ces dernières semaines. Wawrinka breaka rapidement et conclut la rencontre 6-3 sur un dernier enchaînement coup droit long de ligne, amortie et volée autoritaire de coup droit (7-5, 6-3).

« Je suis vraiment satisfait de cette entrée en lice, savourait-il sur le court au micro du speaker Benoît Maylin. Avec Lucas, on est bons amis, on s’entraîne souvent ensemble, comme cette semaine, ici, à Monaco. Les conditions étaient particulières, froides et avec du vent, ce n’est pas évident de trouver le rythme. Donc je suis vraiment content. Je vais jouer le simple et le double et j’espère enchaîner. »

Pour Pouille en revanche, le travail ne manque pas d’ici Roland-Garros. Mais la rencontre face à une référence comme Wawrinka constitue une excellente base.