Catarina n’a pas démérité

Bénéficiaire d’une invitation pour le tableau principal du Rolex Monte-Carlo Masters pour la troisième fois après 2018 et 2019, Lucas Catarina, leader de l’équipe de la Principauté de Coupe Davis, a une nouvelle fois montré de belles qualités tennistiques, sans toutefois parvenir à signer une performance de référence contre l’Italien Salvatore Caruso, finalement vainqueur 6-7, 7-6, 6-3 en 3h08.

Pourtant, sur le court n°9, pour cette rencontre disputée sur deux jours, ce n’est pas forcément l’Italien, 89e mondial et issu des qualifications, qui a fait honneur à son classement. Catarina, seulement 388e à l’ATP, aura dicté le tempo de la rencontre, du premier au dernier échange. Prenant l’initiative, multipliant les coups gagnants, et logiquement, par ricochet, les fautes directes. Il fut récompensé en menant 7-6, 3-2 40-30 sur son service quand la pluie vint au secours de Caruso lundi soir. A la reprise, ce mardi, le Monégasque conserva son engagement pour mener 4-2 et se fit malheureusement débreaker deux jeux plus tard.

Il écarta trois balles de set à 6-5, puis deux autres à 6 points à 3 dans le tie-break. En vain. Caruso égalisa un peu miraculeusement à un set partout, sans avoir rien montré, se contenta de défendre, de remettre la balle dans le court en espérant une erreur de son adversaire. Ce qui ne l’empêchait pas de lancer des grands “Forza” ou “Come On”, poing serré, à chaque point marqué. Sans parler d’échanges incessants avec deux coaches transalpins, l’un au bord du court, l’autre sur le muret sous le grillage du court n°9.

A 3-3 au troisième, Catarina finit par craquer physiquement, concéda le break, dût se faire masser les jambes au changement de côté. En vain. Il n’avait plus d’essence. Comme en 2018 contre Milos Raonic, le Monégasque a donc mené d’un set contre un membre du Top 100. Passant tout près d’une qualification pour le deuxième tour du Rolex Monte-Carlo Masters. Lui qui venait de remporter il y a quelques semaines le tournoi ITF de Monastir, en Tunisie, doté de 15000 dollars de prize money.

Pas sûr que ses gains à Monte-Carlo suffisent à apaiser la frustration. En sortant du court, Lucas Catarina a été brièvement réconforté par Mélanie Antoinette de Massy, la présidente de la Fédération Monégasque de Tennis. Un check rapide aurpès de son staff, très fier malgré la défaite. Mais à le voir regagner les vestiaires seul, tête basse, sa housse sur le dos, on imaginait volontiers et l’on partageait sa déception.