À quel point aviez-vous besoin d’une semaine comme celle-ci ?
Énormément ! J’en avais besoin énormément ! Surtout après les mois difficiles que j’ai
traversés dans la deuxième moitié de 2023 et jusqu’à maintenant. J’ai eu des moments
difficiles, donc arriver ici et gagner le titre était inattendu, c’est venu naturellement.
Gagner le tournoi trois fois est quelque chose que je n’aurais jamais imaginé. Quand je l’ai
gagné la première fois, j’ai trouvé la sensation extraordinaire et ce tournoi était très spécial
pour moi. Mais obtenir la Sainte Trinité, pour ainsi dire, c’est quelque que chose que je
garderai précieusement dans ma mémoire et je vais profiter à fond du moment (sourire).
Êtes-vous le même joueur que dans vos deux premières victoires, dans la qualité
du jeu que vous avez démontré sur le court ?
Si je dois comparer mon niveau de tennis aujourd’hui aux deux fois précédentes, je
dirais que c’est cette fois-ci que j’ai proposé un tennis incroyable. On peut facilement dire,
Stef, tu as gagné la première fois sans perdre un set, ce serait la meilleure performance
qu’on pourrait avoir à Monte-Carlo ? Je répondrais, pas vraiment. J’ai eu un adversaire en
demi-finale qui est de classe mondiale en ce moment et qui refuse de perdre contre
quiconque, il était sur une belle lancée. J’ai surmonté cet obstacle, c’est le signe que mon
tennis progresse et que je suis capable de repousser ces joueurs dans leurs
retranchements. Pour couronner le tout, obtenir la victoire aujourd’hui contre Casper,
excellent joueur de terre battue qui a joué en finale de Roland-Garros, cela reflète vraiment
que je suis là, que la régularité s’installe, et que je suis capable de grandes choses. Je dois
garder l’esprit ouvert, continuer à progresser, sinon les résultats deviennent fluctuants, et
ne confortent pas la voie que je me trace. J’ai vu aujourd’hui des choses que je peux
encore améliorer, je dis généralement ce genre de choses après une défaite, mais même
après une victoire, on voit beaucoup de leçons à tirer. Je sais qu’il y a de choses que je
peux ajouter à mon jeu qui me permettraient d’être encore meilleur.
Avez-vous vous trouvé ce match plus facile que celui d’hier ? Surtout au premier
set ? Au second, il a eu cinq balles de break.
Je ne dirais pas que le match a été facile aujourd’hui. Le premier set a pu laisser penser
que c’était facile, mais je savais qu’il y avait une vraie bataille. À la fin du set peut-être, j’ai
pu penser que le score était différent de ce que j’avais vécu sur le court. 6/1, un bon score
pour moi, mais je savais que cet adversaire n’allait pas baisser les bras. Ce n’était pas non
plus facile pour moi de maintenir le même niveau qu’au premier set. Je devais faire
attention, bien m’adapter aux déplacements imposés par mon adversaire et à sa nouvelle
tactique. Beaucoup de choses nécessitaient une grande attention pour ne pas que la
tendance s’inverse. Ces situations peuvent être un piège parfois. On joue un très bon
premier set, on se sent bien, mais bien sûr, l’adversaire s’adapte, il veut tenter quelque
chose de différent. Parmi les meilleurs joueurs, l’état d’esprit est toujours de s’adapter. Les
choses peuvent changer très vite. Il faut être attentif, rester ouvert, et s’adapter et tenter
de nouvelles choses encore.
Êtes-vous curieux de voir le retour de Nadal à Barcelone mardi ? Est-ce bon pour le
circuit, est-il un rival difficile pour Roland Garros… ?
Je dirais que Rafa, même s’il n’a pas du tout joué, ou si c’est son premier tournoi, on sait
ce dont il est capable et combien il sait s’adapter à la surface qui est sa favorite, la terre
battue. Je ne serais pas surpris de le voir en finale à Barcelone, il l’a déjà fait encore et
encore pendant des années. Il a cet esprit de compétition et cette motivation quand il s’y
met qui peuvent être perçus comme inarrêtables. Sur le court, les sensations sont
différentes parce qu’on reçoit sa balle. Quand on regarde le match, ce n’est que visuel,
mais contre lui, je connais toutes les autres sensations. Il est le défi ultime sur terre battue.
Même s’il est en fin de carrière, il y a quelque chose qu’il a maintenant plus qu’avant :
l’expérience. Il sait comment gagner les points, comment s’imposer dans un mode
« économie » bien plus qu’avant.
Vous avez beaucoup d’objectifs sur terre battue, votre niveau est déjà très élevé. Il
y a trois jours, Sakkari a dit que son rêve était de jouer avec vous aux J.O. en double.
Et que, peut-être, vous n’aviez pas le même rêve. Savez-vous ce que vous voulez faire
aux J.O. ?
C’est clair, si je peux me qualifier pour les Jeux avec mon frère Petros, je veux jouer le
simple, et les doubles avec lui. Jouer trois épreuves dans une seule compétition est un peu
trop pour moi, j’aimerais l’éviter. Je sais que ce sont les Jeux et que jouer avec Maria est
une grande opportunité. Je suis d’accord qu’elle est une des meilleures partenaires qu’on
peut avoir en double mixte, j’ai passé de très bons moments avec elle. Mais en même
temps, j’ai un rêve que je veux partager avec mon frère. Et je voudrais être parmi les rares
équipes de frères qui ont joué ensemble aux J. O. Rien n’est plus fort que ce rêve, je
voudrais vraiment le rendre possible pour nous deux. C’est la famille, et l’associer à cet
événement qui remonte à la Grèce antique est plus important que tout.
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