Alcaraz: « Je dois faire abstraction des attentes »

Carlos Alcaraz, vainqueur (76 (2) 6-4) de la demi-finale 100% espagnole qui l’opposait à Alejandro Davidovich Fokina disputera dimanche sa première finale au Rolex Monte-Carlo Masters. Le N°3 mondial s’est confié à l’issue de son match.

C’était votre première semaine sur terre battue, en compétition. Etes-vous au niveau que vous espériez atteindre ?

Carlos Alcaraz : Je vais dire que je suis juste content d’avoir atteint ce niveau, mais je pense que je pourrais faire mieux. Oui, c’est le premier tournoi sur terre battue, il faut s’habituer aux conditions. La balle arrive de façon différente. Le jeu sur terre battue est différent.

J’ai atteint le niveau que je voulais en début de semaine. Une fois ce niveau atteint, je devais continuer à m’améliorer, être meilleur, et j’espère que je serai encore meilleur en finale.

 Aujourd’hui, vous avez joué contre un ami. Quelle différence cela fait mentalement de jouer contre quelqu’un que vous connaissez si bien ?

Cela permet probablement de jouer un peu plus calmement… justement parce que tu le connais (sourire). Tu connais son niveau. Tu sais en quelque sorte ce qu’il va faire. Donc tu peux parfois prédire quel coup il va faire. C’est un peu plus facile. Mais d’un autre côté, c’est difficile, car l’amitié que nous avons en dehors du terrain est vraiment bonne. Jouer contre un ami, se battre pour une place en finale d’un Masters 1000, peut parfois être délicat. Mais je suis juste vraiment heureux d’avoir pu mettre de côté cette amitié, d’être juste un peu égoïste et de penser à moi (sourire).

Pensez-vous avoir livré aujourd’hui votre meilleur match de la semaine ?

Oui, je pense que j’ai fait le meilleur match que j’ai joué jusqu’à présent dans ce tournoi. Je pense que je ne l’ai pas laissé, vous savez, dominer le jeu ni revenir dans le match. J’ai juste joué mon bon tennis pendant tout le match, à un niveau vraiment constant, donc je suis vraiment content de l’avoir fait aujourd’hui.

Avant le tournoi, vous avez évoqué la pression que vous ressentez liée à l’absence de Jannik Sinner, suspendu. Avez-vous réussi à vous libérer de cette pression tout au long de la semaine ?

Depuis que Jannik ne joue plus, beaucoup de gens me posaient des questions et parlaient de l’opportunité qui s’offrait à moi, en son absence, de redevenir n° 1 ou de gagner des tournois. Donc, d’une certaine manière, je pensais probablement trop à ça au lieu de jouer mon bon tennis et de profiter du moment où j’entre sur le court et joue des matchs.  Après Miami, j’ai réalisé le chemin que je devais suivre, les choses que je devais faire. Il ne s’agit pas de penser aux résultats, il ne s’agit pas de penser à autre chose qu’à profiter. C’est la chose la plus importante pour moi, ne pas porter attention aux attentes des gens ou aux qu’ils disent de moi.  C’est ce que j’essaie de faire. Je pense que je m’en sors plutôt bien en pensant aux gens qui m’entourent, à ma famille, à mon équipe, et c’est tout.