
Sans surprise, Carlos Alcaraz s’est qualifié pour sa première finale au Rolex Monte-Carlo Masters. Le N°3 mondial a remporté cette demi-finale 100% espagnole, la première du tournoi depuis le duel Nadal-Ferrer en 2010. Le jeune prodige de 21 ans s’est imposé en deux manches 7-6 6-4 face à Alejandro Davidovich Fokina, finaliste sur la terre monégasque en 2022.
Jamais simple d’affronter un ami. Or entre ces deux-là, la relation est quasi fraternelle. Même si 4 ans les séparent, ils ont grandi ensemble dans la banlieue de Murcie et appris à taper sur les mêmes courts. Et comme Carlos Alcaraz l’a confié vendredi à la presse, il a été invité au mariage de son adversaire du jour.
Malgré un respect mutuel évident, l’étonnant Davidovich Fokina, dont le classement de 42e joueur mondial ne reflète pas la qualité de jeu, n’a pas hésité à bousculer par moments son adversaire en l’agressant notamment dans la diagonale de revers.
Comme aux tours précédents, Carlos Alcaraz s’est montré encore irrégulier sur ses mises en jeu. Dans le premier set, alors qu’il était mené 5-3, Davidovich Fokina est parvenu à convertir sa 3e balle de débreak pour revenir à 5-4 et pousser son jeune compatriote au tie-break.
Mais comme l’a souligné Alcaraz à l’issue de son bras de fer en quart de finale face à Arthur Fils, c’est dans les moments clés que les grands champions parviennent à sortir leur meilleur tennis. Et c’est ce qu’il a fait dans le jeu décisif remporté 7-2. A l’image notamment de cette amortie bien placée dans le deuxième point ou ce service kické extérieur à 3-0.
La perte de la première manche n’a pas découragé mentalement Alejandro Davidovich Fokina. Certes, son jeu, moins tranchant s’est quelque peu délité permettant à Carlos Alcaraz de faire le break d’entrée, mais il a continué à afficher un sourire disant son plaisir de pouvoir disputer une deuxième demi-finale sur le Court Rainier III. Sa place dans le dernier carré du Rolex Monte-Carlo Masters, trois ans après sa finale perdue face à Stefanos Tstitsipas, est la confirmation de son très bon début de saison et d’une confiance retrouvée après une longue période d’errance.
Et même s’il savait ses chances infimes face à l’ami prodigieux et grandissime favori du tournoi, il a fait durer le plaisir. A l’image de cette amortie pour sauver une première balle de match à 5-3 30-40 ou encore cette volée de coup droit qui claque juste pour sauver la 2e. Il a fini par remporté sa mise en jeu, soutenu par le public du Court Rainier III ravi de voir le spectacle de cette première demi-finale 100% espagnole se prolonger.
A la 6e balle de match, Carlos Alcaraz a mis un terme au débat pour s’imposer 7-5 (2) 6-4 et se qualifier pour sa première finale monégasque. La chaleureuse accolade au filet entre les deux joueurs résumait parfaitement la rivalité complice entre ces deux amis d’enfance.
« Je sais à quel point Alejandro se sent bien ici. C’était un vrai teste pour moi. J’ai vraiment dû me battre. C’était un challenge difficile aujourd’hui. J’ai bien joué et tenter de saisir les occasions qu’il m’a offert. Je pense avoir livré un super match, Je me sens bien physiquement. Je suis super excité de jouer ici, d’être qualifié pour la finale et je suis prêt à tout donner pour tenter de soulever le trophée ici pour la première fois », a déclaré Carlos Alcaraz au micro de Marc Maury.
L’Espagnol savoure son premier titre au Rolex Monte-Carlo Masters
La paire franco-monégasque, invitée, a remporté le titre en double 1-6, 7-6(8), 10-8.
20 ans après Nadal, l’Espagnol a remporté son premier titre à Monte-Carlo en battant Musetti 3-6, 6-0, 6-1.