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Djokovic Orage Ô désespoir

13.04.2023

Novak Djokovic ne nous a pas menti. Avant le début de la 116e édition du Rolex Monte-Carlo Masters, le Serbe ne cachait pas son impatience de retrouver la compétition après un mois de purgatoire (non vacciné contre la Covid 19, il n’a pas eu l’autorisation de s’aligner sur les Masters 1000 d’Indian Wells et Miami) mais avait lancé un double avertissement : « Les entraînements c’est bien mais ça ne ressemble en rien aux matches officiels et les premiers sur terre battue sont encore plus délicats tellement la surface possède ses propres spécificités. Et à Monaco, j’ai connu pas mal de désillusion lors de mes trois dernières participations. »

Déjà laborieux contre le qualifié Ivan Ghakov (7-6, 6-2), le Serbe a sombré face à Lorenzo Musetti. A l’image du ciel soudain couvert sur le Monte-Carlo Country Club, et des rafales de vent qui balayaient par moments le court Rainier III, c’était plutôt tempête sous le crâne du n°1 mondial. Pourtant dominateur lors d’une première manche où il lui a suffit de serrer le jeu au moment clé, avec notamment ce smash difficile en reculant parfaitement placé sur la balle de set, Djokovic semblait donner une leçon de réalisme au talentueux mais inconstant et parfois mal inspiré Musetti. Le gain de cette première manche aurait pu, dû, le libérer mais c’est l’inverse qui s’est produit.

Crédit photo : Chryslene Caillaud

Djokovic attaqua le deuxième set par deux double fautes et les signes inquiétants surgirent : une vitesse moyenne en première balle bien plus lente que ses standards (171 km/h contre 186 km/h contre Gahkov), de nombreuses fautes directes en coup droit, des regards interrogateurs permanents vers son clan, sa femme et son fils. Les quatre premiers jeux se transformèrent en autant de breaks. Malgré tout, Djokovic parvint à se détacher 4-2 grâce à l’inconstance de l’Italien. Qui envoya une balle directement dans la Méditerranée, écopant au passage d’un avertissement. Et puis le trou noir. Trois jeux plus tard Musetti servait pour égaliser à un set partout. Mais galvauda l’offrande. Le Serbe lui offrit une nouvelle chance à 6-5, et ne put contenir sa colère et sa nervosité extrême. En rejoignant son banc, il écrasa littéralement une raquette avec son pied et la plia en deux. Warning. Cette fois, Musetti, encouragé dans son box par Fabio Fognini, lauréat du tournoi en 2019 mais blessé (et en béquilles) et par sa femme Flavia Pennetta, saisit sa chance 7-5. 2h01 au tableau d’affichage.

Crédit photo : Chryslene Caillaud

Le Serbe ne se calma pas pour autant. Sur le premier point de la manche décisive, il contesta une marque qu’il estimait faute. L’arbitre le contredit. Grosse bronca du public. C’en était trop pour les dieux de la météo qui à leur tour se mêlèrent à un scénario déjà rocambolesque. Un bref orage descendit donc du ciel et renvoya joueurs, arbitre, juges de lignes et ramasseurs au vestiaire et le public au Village pour une grosse demi-heure alors que le score était de 6-4, 5-7, 1-1 40-30 sur le service de Djokovic. Le Serbe réapparut tout de rouge vêtu, toujours avec une protection au coude droit (il avait interrompu une séance d’entraînement samedi pour se faire longuement masser cette zone), mais aussi un strap à l’arrière de la cuisse gauche. Si la tête semblait apaisée, le tennis, lui, était toujours approximatif.

Musetti, qui avait déjà mené deux sets à zéro contre Djokovic à Roland-Garros en 2021, sentait, échange après échange, l’opportunité grandir. Il réussit le break à 3-3 grâce notamment à un passing court croisé et un retour gagnant de coup droit chronométré à 145 km/h, ses 31e et 32e coups gagnants. Et même s’il manqua ses trois premières balles de match à 5-4 (dont un coup droit et un revers boisé), la 46e faute directe de Djokovic, un retour de revers dans le filet, lui offrit la plus belle victoire de sa carrière. « Je ne sais pas quoi dire tellement j’ai de choses qui me passent par la tête, confia Musetti sur le court, au bord des larmes. C’est la première fois que je bats un n°1 mondial. En plus, ici, à Monte-Carlo, où je suis comme chez moi. Vous avez pu voir comme j’étais nerveux pour conclure. J’avais clairement peur de gagner. Heureusement, j’y suis parvenu. C’est fabuleux. »

En 2019, Fabio Fognini avait éliminé Rafael Nadal avant de remporter le titre. Alors pourquoi pas ? Il faudra déjà se défaire de Jannik Sinner, n°1 national, en quart de finale. Pour Djokovic, après Alejandro Davidovich Fokina en 2022 et Daniel Evans en 2021, c’est une troisième lame qui le décapite prématurément.

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