
Pendant longtemps, la question était « qui pour barrer la route à Rafael Nadal ? » Mais depuis que l’Espagnol, 11 fois vainqueur du tournoi, a raccroché sa raquette, le Rolex Monte-Carlo Masters voit défiler une palette élargie de prétendants au sacre. Si le tenant du titre Stefanos Tsitsipas, couronné trois fois (2021, 2022, 2024) sur la terre monégasque, admet que ses victoires au Monte-Carlo Country Club et le fait de vivre à Monaco le porte et « apporte de la sérénité à son (mon) jeu », le Grec est le premier à trouver tout pronostic hasardeux. « Actuellement, de nombreux joueurs sont capables de jouer extrêmement bien sur terre battue. Il y a même des Américains parmi les favoris. Le tableau est vraiment plus ouvert. Je me méfie de tout le monde », prévient-il.
Dans le radar de Stefanos Tsitsipas, il y aura notamment le N°3 mondial, Carlos Alcaraz, huit titres sur terre battue dont une victoire à Roland Garros l’an dernier, mais aussi Alexander Zverev, N°2 mondial, également 8 titres sur terre, le discret Casper Ruud, toujours aussi efficace sur cette surface et bien sûr Novak Djokovic, 20 titres sur brique pilée dont deux victoires au Rolex Monte-Carlo Masters. Mais ce dernier prévient : « Je souffre d’une infection à l’œil depuis la demi-finale à Miami. Ça va beaucoup mieux même si ce n’est pas idéal. Mais je n’ai pas d’attentes ici en termes des résultats. Pour moi, l’objectif est avant tout de gagner des matches et d’essayer d’atteindre mon pic de performance sur terre d’ici à Roland Garros. »
Au vu de son palmarès sur terre, Carlos Alcaraz figure parmi les plus sérieux prétendants au titre même si, paradoxalement, il n’a encore jamais gagné un seul match au Monte-Carlo Country Club. « C’est bizarre effectivement, concède le jeune Espagnol. Je n’ai joué qu’une seule fois ici, en 2022 et j’avais perdu et l’an dernier, j’étais blessé. Je suis donc très heureux d’être ici ! »
Le surdoué d’El Palmar partage l’avis de Tsitsipas quant à la difficulté de désigner un favori. « Actuellement, les tableaux sont très ouverts. Cette saison sur terre battue va être très intéressante car de nombreux joueurs sont capables de réaliser de grandes choses sur cette surface. Je ne pense pas qu’on va assister à la domination d’un ou deux joueurs. Bien au contraire. En l’absence de Jannik Sinner, tout le monde s’attend à ce que Sasha (Zverev) et moi remportions tous les tournois, mais ce n’est pas aussi simple. Car de plus en plus de joueurs jouent très très bien. »
Après plus de 20 ans de domination quasi sans partage du Big 3, le tennis semble entrer dans une nouvelle ère. Une ère où les outsiders se montrent décomplexés, osant fièrement briguer les avant-postes. A l’instar de ce qui s’est passé à Indian Wells avec la victoire de Jack Draper et à Miami avec celle de victoire Jakub Mensik. « Je ne suis pas d’accord, claironne Alexander Zverev. Je ne pense pas que ce soit plus ouvert. Pour moi, seuls une poignée de joueurs peuvent gagner des tournois sur dur mais aussi sur terre. Les trois derniers mois ont été très bizarres et on ne peut pas juger la réalité sur cette base- là car Jannik (Sinner) n’est pas là, moi j’ai très mal joué et Carlos (Alcaraz) n’a pas très bien joué non plus. Mais je reste convaincu que tout va redevenir normal avec 3 ou 4 joueurs qui dominent. »
Et qu’en pense Arthur Fils, dont la progression ces dernières semaines pourrait lui ouvrir bientôt la porte du top 10 ? « Tout le monde à sa chance ? Je ne suis pas sûr. Certains jouent vraiment très très bien. Je pense notamment à Carlos (Alcaraz), Casper, Djoko, Sasha (Zverev). Après tout le monde peut battre tout le monde, mais ce n’est pas facile !»
L’Italien a éliminé le tenant du titre Tsitsipas 1-6, 6-3, 6-4 et disputera sa première demi-finale en Masters 1000.
L’Australien s’est imposé 6-0 6-0 face au Bulgare en seulement 44 minutes !