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Nouveauté ou continuité ?

17.04.2022

L’un était attendu, l’autre moins. Encore que. Quart de finaliste du Rolex Monte-Carlo Masters et de Roland-Garros en 2021, Alejandro Davidovich Fokina faisait déjà partie d’une liste restreinte d’adversaires redoutés sur terre battue.  Mais de là à l’imaginer disputer une première finale sur le circuit (voir par ailleurs), cette semaine, en Masters 1000, en battant au passage le numéro un mondial, Novak Djokovic, il y avait un pas qui semblait peut-être petit pour lui, mais plus grand qu’une glissade sur brique pilée pour l’aréopage tennistique.

Stefanos Tsitsipas faisait, lui, logiquement partie des favoris sur la ligne de départ pour défendre son titre, le premier en Masters 1000, conquis l’an dernier en Principauté. Sa finale à Roland-Garros (perdue contre Djokovic après avoir mené deux sets à zéro) a consolidé son statut de référence sur terre battue. Mais le voilà face à défi intéressant. Seuls cinq joueurs sont parvenus à conserver leur couronne en Principauté d’une année sur l’autre. Rafael Nadal, bien sûr (de 2005 à 2012 puis de 2016 à 2018), Juan Carlos Ferrero (2002 et 2003), Thomas Muster (1995 et 1996), Bjorn Borg (1979 et 1980) et Ilie Nastase (de 1971 à 1973). Que du très beau monde.

Sa demi-finale express face à Alexander Zverev lui conférera un avantage supplémentaire, celui d’une relative fraîcheur tant Davidovich Fokina a encore dû puiser dans ses réserves pour venir à bout de Dimitrov. Sans parler du facteur émotionnel que l’Espagnol, novice à ce niveau, devra appréhender. Mais Alejandro Davidovich Fokina a aussi une revanche à prendre sur le destin. L’an dernier, pour son premier quart de finale en Masters 1000, il avait été contraint à l’abandon, touché à la cuisse gauche, après 1h de jeu et la perte du premier set 7-5 contre… Tsitsipas. Cette fois, gagnant ou perdant, l’Espagnol compte bien se battre jusqu’au bout.

Face à face

Davidovich Fokina –Tsitsipas      0-2

2021, Monte-Carlo, terre battue, quart de finale, Tsitsipas 7-5, abandon

2022, Rotterdam, indoor, premier tour, Tsitsipas, 7-5, 6-7(1), 6-4

Alejandro Davidovich Fokina

5 choses à savoir sur Alejandro Davidovich Fokina

  • C’est sa première finale sur le circuit ATP

A 22 ans, Alejandro Davidovich Fokina vient de mettre un sacré coup d’accélérateur à sa carrière.  Après trois revers, sa quatrième demi-finale sur le circuit débouche donc sur une première finale. En Masters 1000 svp. Auparavant, il avait buté sur le dernier carré à Estoril en 2019 après être sorti des qualifications (battu par Pablo Cuevas 3-6, 6-2, 6-2), à Cologne en 2020 (contre Alexander Zevrev 7-5, 7-6) et à nouveau à Estoril en 2021 (face à Albert Ramos Vinolas 6-1, 6-4).

  • Il voulait devenir boxeur comme son père

Sur le court, Alejandro Davidovich Fokina est un bagarreur, un teigneux. Il aime courir, se battre, disputer des matches longs et accrochés. Un goût du combat qu’il a hérité de son père Eduard, ancien boxeur. Mais s’il a toujours apprécié le noble art (il ne manque pas une occasion de regarder le film Creed, suite de la saga Rocky), il n’a jamais pu le pratiquer. Son paternel lui ayant mis une raquette entre les mains dès l’âge de deux ans plutôt que des gants de boxe.

  • Il aime les services à la cuillère et les plongeons

Si le jeu d’Alejandro Davidovich Fokina peut être qualifié de « classique terrien espagnol », basé sur un gros lift, de l’intensité et de la résistance, l’Espagnol de 22 ans n’est pas pour autant un joueur fade. Il n’hésite jamais à salir son t-shirt et ne craint pas de plonger sur la balle (à 5 reprises contre Taylor Fritz cette semaine) et aime surprendre ses adversaires en utilisant régulièrement le service à la cuillère. Peut-être moins que Nick Kyrgios, mais tout de même. En quart de finale et en demi-finale du Rolex Monte-Carlo Masters, il s’y est essayé. Idem l’an dernier, à Roland-Garros, lors de son mano à mano en 5 sets et 4h35 contre Casper Ruud.

  • Il a gagné Wimbledon juniors

Oui, Alejandro Davidovich Fokina est un vrai spécialiste de terre battue. C’est la surface sur laquelle il a obtenu ses meilleurs résultats sur le circuit ATP. Mais plus jeune, il admirait plus Roger Federer que Rafael Nadal. Ce qui explique peut-être son sacre, un brin surprise, chez les juniors à Wimbledon, en 2017. Un goût assumé pour le gazon qui ne s’est pas encore traduit par des résultats à Wimbledon. Après deux éliminations lors des qualifications en 2018 et 2019, il a été éliminé au premier tour en 2021.

  • Il adore les animaux

Loup sur les courts, agneau en dehors. Alejandro Davidovich Fokina a une tendresse particulière pour la cause animale. Surtout depuis la pandémie de Covid et les multiplications d’abandons post déconfinement. Il a d’ailleurs lancé une plateforme adoptas.org en avril 2021 afin de faciliter l’adoption d’animaux de compagnie abandonnés.

Son parcours

1er tour : bat Marcos Giron (USA) 7-5, 6-3

2e tour : bat Novak Djokovic (SER) 6-3, 6-7(5), 6-1

1/8e de finale : bat David Goffin (BEL) 6-4, 6-1

Quart de finale : bat Taylor Fritz (USA) 2-6, 6-4, 6-3

Demi-finale : bat Grigor Dimitrov (BUL) 6-4, 6-7(3), 6-3

Stefanos Tsitsipas

5 choses à savoir sur Stefanos Tsitsipas

  • Premier Grec à entrer dans le Top 100

Cela peut paraître surprenant, mais aucun joueur de nationalité grecque n’avait intégré le Top 100 avant Stefanos Tsitsipas. Deux s’en sont rapprochés, Nicky Kalogeropoulos (108e en 1973) et Konstantinos Iconomidis (112e en 2007). Et si certains ne manquaient pas de rappeler les origines grecques de Pete Sampras, Mark Philippoussis, Nick Kyrgios ou Thanasi Kokkinakis, c’est chez les filles que la meilleure performance était enregistrée avec la 13e place à la WTA d’Eleni Daniilidou.

  • Des parents sportifs de haut niveau

En 2021, 40 ans après sa mère, Stefanos Tsitsipas a inscrit son nom sur les plaques de marbre qui ornent le Monte-Carlo Country Club. En effet, en 1981, Julia Salnikova, avait été titrée en juniors à Monaco sous la bannière de l’Union Soviétique. Ils ont même immortalisé l’instant ensemble. Son père et entraîneur, Apostolos, a œuvré au club de Glyfada, dans la banlieue d’Athènes. Et son grand-père, Sergueï Salnikov a été champion olympique de football en 1956. Trois générations de champions donc.

  • Il a mûri au sein de l’Académie Mouratoglou

Stefanos Tsitsipas a 23 ans et s’il est aujourd’hui l’un des meilleurs joueurs de tennis de la planète, il le doit aussi, en partie, à l’Académie Patrick Mouratoglou. Le Grec l’a en effet intégrée en 2015, à l’âge de 16 ans, après avoir été repéré par le patron des lieux sur… You tube. Partageant les mêmes origines que le jeune talent, et particulièrement intéressé par le profil technique de son jeu, Patrick Mouratoglou lui a permis de s’épanouir et de se perfectionner au sein des installations de Sophia Antipolis.

  • Plus jeune finaliste de Roland-Garros depuis Nadal

L’an dernier, Stefanos Tsitsipas a atteint la finale de Roland-Garros. A 22 ans, 9 mois et 30 jours. Et si tout le monde imagine déjà Carlos Alcaraz, 18 ans, signer une nouvelle marque référence, l’Espagnol en est encore loin. Mais en réussissant cette performance en 2021, Tsitsipas est devenu le plus jeune finaliste des Internationaux de France depuis… 2008 et un certain Rafael Nadal, qui disputait, déjà, cette année-là, sa quatrième finale.

  • Il aurait pu devenir journaliste

Quand il était enfant, vers 11-12 ans, Stefanos Tsitsipas avait créé une page Facebook, Tennis Court ITN, pour y publier les résultats de Federer, Nadal et Djokovic. Une fibre journalistique qu’il a toujours conservée, s’inscrivant même sur les cours de journalisme en ligne de l’université de Harvard. Puis, le Grec est devenu un spécialiste des réseaux sociaux, partageant notamment ses vidéos dans un « vlog » avec visite de villes lors des tournois, voyages…

Son parcours

1er tour : bye

2e tour : bat Fabio Fognini (ITA) 6-3, 6-0

1/8e de finale : bat Laslo Djere (SER) 7-5, 7-6(1)

Quart de finale : bat Diego Schwartzman (ARG) 6-2, 6-7(3), 6-4

Demi-finale : bat Alexander Zverev (ALL) 6-4, 6-2

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