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Paire comme on l’aime

13.04.2016

Programmer Benoît Paire en ouverture de session, même à 11h, peut se révéler un signe de courage ou une pure folie pour les organisateurs de tournois. Le garçon n’est pas très matinal. Et lorsqu’il débarqua au Monte-Carlo Country Club, mercredi matin, pour s’échauffer avant d’affronter Joao Sousa, c’était déjà un peu panique à bord. « Pas le temps de signer, désolé », lança le Français, un tantinet en retard, aux spectateurs à l’entrée qui lui tendaient carnets, balles et stylos.

Sa tête des mauvais jours, un peu plus tard, en début de match, sur le court n°2, ne laissait rien présager de bon. Mené 3-1, 4-2, puis balle de 5-3, Paire semblait pourtant trouver son souffle, et une meilleure carburation, au fil des jeux qui avançaient. Sousa avait beau s’époumoner et hurler sur chaque frappe, et même entre chaque frappe, il sentait de plus en plus les balles de son adversaire lui faire mal. Sans parler des amorties – une spécialité de Paire – subtilement distillées et terriblement agaçantes pour un joueur qui n’aime rien de plus que les filières classiques de terre battue au fond du court. « Je ne pense pas avoir fait un mauvais début de match, raconta d’ailleurs le Français. Il faut aussi savoir reconnaître quand le mec en face joue bien. J’ai modifié un peu ma tactique pour chercher son revers et c’était un bon choix. » Lorsque Paire passa devant au score à 5-4, le Portugais piqua d’ailleurs une énorme colère, seul, au filet, jurant on ne sait quelle insulte qu’il valait mieux que l’arbitre ne comprenne pas.

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Sous les yeux de sa compagne Shy’m, jean blanc troué et petit haut noir, lunettes de soleil très Côte d’Azur, mais aussi de Cédric Pioline, Loïc Courteau et Eric Winogradsky, Benoît Paire a peut-être disputé son meilleur match depuis le début de la saison  « et même de ma carrière sur terre battue » précisa-t-il. Car hormis une demi-finale à Marseille, l’année 2016 ne lui a guère souri. Mercredi, il n’a eu de cesse de s’encourager, de se forcer à jouer vers l’avant, de faire du jeu. Il a régalé, notamment côté revers, l’assistance et a donné l’impression de très bien taper la balle… « C’est vrai que mon début de saison n’est pas bon. Mais ce n’est pas une question de niveau de jeu. A l’entraînement, je sens super bien la balle. J’ai progressé en coup droit, mon revers reste bon et au service, ça va mieux. Le problème, c’est le stress que je ressens en match, ou du moins en entrant sur le court. Ca me coupe les jambes. » Ah bon, stressé Benoît Paire ? « Je me mets trop de pression. Tout le monde me dit que je peux viser plus haut que le Top 20. J’ai envie de bien faire et je stresse. Pourtant, j’ai l’impression d’être un meilleur joueur que l’an dernier. »

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C’est d’ailleurs avec gourmandise et impatience qu’il abordera, jeudi, son huitième de finale, contre Andy Murray… « Je sais que je peux le battre. Il est n°2 mondial, j’ai beaucoup de respect pour lui, mais si je suis bien, je peux l’embêter. En plus la saison sur terre ne fait que débuter, il a éprouvé des difficultés au premier tour contre Pierre-Hugues (Herbert) donc pourquoi pas. En tout cas, je préfère affronter un Murray qu’un Federer, mes caractéristiques conviennent mieux, je sais que j’aurais pas mal de coups à frapper… J’espère vraiment faire un bon match… » 

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