16h. C’est le temps qu’a eu Daniil Medvedev entre sa poignée de main victorieuse avec Aleaxander Zverev jeudi soir à 23h dans la nuit et le froid et son entrée sur ce même court Rainier III pour défier Holger Rune en quart de finale, sous le soleil et une bonne vingtaine de degrés. 16h durant lesquelles le Russe a dû se faire masser, s’étirer, répondre à la presse, rentrer à l’hôtel, dîner, dormir, s’échauffer… Rune, lui, était frais comme un gardon, du haut de ses 19 ans bien sûr, mais surtout après avoir bénéficié du forfait de Matteo Berrettini en huitièmes et n’avoir joué qu’un match (6-2, 6-4 contre Thiem) depuis le début de la semaine.
Pas étonnant dès lors de constater quelques grincements dans la mécanique de la grande carcasse de Medvedev. Un peu plus raide qu’à l’accoutumée, le leader de la Race avait du mal à délier son bras. En face, étonnement, le Danois que l’on imaginait volontiers bondir sur sa proie, opta dans un premier temps pour une tactique plus attentiste, acceptant de défendre, même en slice côté coup droit. Mais c’était pour mieux contrer et avec un enchaînement passing long de ligne et coup droit décroisé gagnants s’octroyer le premier break à 2-1. Un avantage conservé jusqu’à la fin du premier set 6-3 en 34 minutes. Et lorsque le protégé de Patrick Mouratoglou (qu’il a rappelé comme coach après l’avoir remercié il y a quelques semaines) s’empara également du service de Medvedev à 2-1 dans la deuxième manche, l’esquisse d’un copier-coller prit forme.
Mais il ne faut jamais condamner Daniil Medvedev prématurément. Vainqueur de 26 de ses 27 derniers matches, le Russe aime brouiller les pistes. La terre battue ? Très peu pour lui, trop sale et pleine de faux rebonds. Ses attentes ? Aucune sur ce tournoi. Mais un champion reste un champion. Un « matcheur ». Un sursaut d’orgueil lui permit de revenir, de mener 4-3. Mais sur son engagement suivant, à 4-4, une défense incroyable de Rune l’envoya dans les cordes. Break dans la foulée. Rune donna un dernier coup de fouet pour conclure 6-3, 6-4 en 1h17. Le voilà en demi-finale d’un Masters 1000 sur terre battue pour la première fois. Sa victoire en finale du Masters 1000 de Paris, à Bercy, contre Novak Djokovic, en novembre dernier, prouve qu’il ne craint pas les sommets. Aussi ardus ou inédits qu’ils soient. Mais qu’il n’est pas tête brûlée pour autant puisqu’après sa qualification pour le dernier carré, il s’est immédiatement retiré du tableau du double. Ce qui arrangeait également son partenaire Taylor Fritz…
Les ventes de billets 2025 débutent au mois d’octobre
Le Rolex Monte-Carlo Masters anime les clubs du Sud-Est