Double tenant du titre, le Grec a participé au tirage au sort d’une 116e édition du Rolex Monte-Carlo Masters plus relevée que jamais.
La tâche s’annonce ardue, le défi ultime, la route longue et sinueuse mais Stefanos Tsitsipas caresse cette semaine un objectif qui le ferait entrer encore un peu plus dans l’histoire du Rolex Monte-Carlo Masters et du tennis en général. Le Grec vise en effet un triplé à Monte-Carlo, que seuls deux joueurs seulement ont réussi avant lui : le Roumain Ilie Nastase en 1971, 1972 et 1973 puis Rafael Nadal, qui en compilera même huit de rang entre 2005 et 2012 (11 au total).
Deux monstres sacrés auxquels il est judicieux d’en accoler deux autres, également vainqueurs à trois reprises du tournoi mais pas consécutivement : le Suédois Bjorn Borg (1977, 1979, 1980) et l’Autrichien Tomas Muster (1992, 1995, 1996).
C’est tout en décontraction et en élégance que Stefanos Tsitsipas s’est donc présenté, vendredi, en fin d’après-midi, dans la salle Belle Époque de l’Hôtel Hermitage, palace monégasque où un certain Roger Federer avait ses habitudes lorsqu’il jouait en Principauté. Pantalon gris clair et chemise crème, il était évidemment l’invité vedette du traditionnel tirage au sort, entouré notamment de Mme Mélanie-Antoinette de Massy, Présidente de la Fédération Monégasque de Tennis et du Monte-Carlo Country Club, de M. Andrea Gaudenzi, président de l’ATP, de M. David Massey, nouveau directeur du Rolex Monte-Carlo Masters, de Stéphane Apostolou, juge-arbitre du tournoi et de Marc Maury, speaker officiel.
Tsitsipas, n°2, a participé au placement des têtes de série dans le tableau, ne laissant échapper de ses puissantes mains que le jeton n°10 d’Hubert Hurkacz finalement positionné dans la partie du n°1 Novak Djokovic. Le Serbe, éliminé au deuxième tour la saison passée, par le futur finaliste surprise Alejandro Davidovich Fokina, et qui a faim de tennis après avoir manqué la tournée américaine, se vengera peut-être de la bannière étoilée pour son entrée en lice contre le vainqueur du duel 100% US Nakashima-McDonald. Ensuite, le leader du classement ATP pourrait se mesurer aux talents transalpins Lorenzo Musetti puis Jannik Sinner, devant un public italien toujours bouillant, à moins que le jeune Suisse jouant sous bannière monégasque et bénéficiaire d’une wild card, Valentin Vacherot, ne chamboule tout à la maison. Autres têtes d’affiche de cette première partie de tableau, Daniil Medvedev, l’homme en forme (4 titres en 2023 à Rotterdam, Doha, Dubaï et Miami) mais qui devra digérer le passage du ciment à la terre battue qu’il commence seulement à apprécier, Alexander Zverev, de retour sur ocre pour la première fois depuis sa grave blessure à la cheville en demi-finale de Roland-Garros l’an dernier contre Nadal, ou le Danois Holger Rune, vainqueur du Masters 1000 de Paris à Bercy face à Djokovic.
Le tableau s’annonce un tantinet plus dégagé pour Stefanos Tsitsipas dans la seconde moitié. Le Grec débutera contre le Français Benjamin Bonzi ou l’Espagnol Zapata Miralles, avec Taylor Fritz, Casper Ruud, Karen Khachanov et Andrey Rublev comme principales têtes de série dans sa partie. « C’est le premier tournoi sur terre battue, c’est donc un moment toujours spécial, a commenté Tsitsipas. Surtout quand tu joues à domicile. Réussir le triplé et rejoindre ceux qui l’ont réalisé au hall of fame, ce serait vraiment un rêve. »
En attendant de connaître le placement et l’identité des sept joueurs issus des qualifications, qui débutent dès samedi 11h, quelques affiches du premier tour attirent déjà l’attention : Schwartzmann-Goffin pour le classicisme, Cressy-Berrettini pour la castagne, Gasquet-Thiem pour l’esthétisme, ou De Minaur-Murray pour l’endurance… Liste non exhaustive bien sûr.
Le décor, lui, est toujours aussi idyllique : la mer Méditerranée, le ciel azur, l’ocre de la terre, le jaune du soleil…
Bienvenue au Rolex Monte-Carlo Masters.
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