Un peu comme Richard Gasquet face à Nicolas Almagro, l’entrée en lice de Jo-Wilfried Tsonga dans la 110e édition du Monte-Carlo Rolex Masters avait tout du match piège. Le Manceau a beau avoir disputé la tournée sud-américaine sur terre battue (sans toutefois de résultats probants), puis passé une semaine sur surface ocre en Guadeloupe avec l’équipe de France de Coupe Davis, affronter un Espagnol pour lancer la saison européenne n’a rien d’une sinécure.
Et comme le scénario le laissait supposer, Pablo Carreno Busta mena la vie dure à Tsonga pendant deux sets, deux tie-breaks et 2h02’ au total. « Pablo, il n’était pas là pour rigoler, confia Tsonga. La terre battue, il aime ça, il est né dessus comme tous les Espagnols, il apprécie la bagarre, il rentre dedans tout de suite, il bouge bien sur le court, il a trouvé des angles incroyables. »
De fait, Tsonga dû aller chercher chaque point, chaque jeu, en étant très agressif : « C’était du bon tennis. Je suis vraiment content de la solidité que j’ai affichée. Et je suis bien revenu au tie-break du deuxième set (il était mené 5 points à 3) »
S’il faut tout de même retenir que Tsonga a galvaudé par deux fois un break d’avance dans la seconde manche, à 3-2 et lorsqu’il servit pour le match à 6-5, c’est vrai qu’il se montra particulièrement entreprenant et costaud sur les balles de break obtenues par l’Espagnol. Il en écarta sept sur neuf (78%).
Au prochain tour, Jo-Wilfried Tsonga affrontera forcément un Français, le vainqueur du duel entre Richard Gasquet et Lucas Pouille, programmé mercredi sur le court des Princes. « Ce sera un match particulier, souria Tsonga. Mais on est là pour s’éclater, faire plaisir au public qui m’a soutenu jusqu’au bout. » C’est vrai que le soleil avait disparu depuis un moment et que la température avait chuté quand Jo serra la main de son adversaire. Avant de filer sous la douche et en conférence de presse pour ne pas manquer le coup d’envoi du quart de finale retour de Ligue des champions entre Manchester City et le PSG.
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