Andy Murray a peut-être cru un instant à un vilain cauchemar. Un flashback, 10 ans en arrière, lorsqu’en 2006, il disputait son premier Monte-Carlo Rolex Masters. Sur le court central, l’Ecossais, alors 45e mondial, avait remporté le premier set contre Jean-René Lisnard, 154e… Et puis, le Français l’avait renversé, 7-6, 7-5… Mais mardi, son statut de n°2 mondial, vainqueur de deux Grands Chelem et de la Coupe Davis, lui permit de se sortir du traquenard tendu magistralement par Pierre-Hugues Herbert.
Mais pour cela, Andy Murray a dû s’employer, râler, vociférer même, tant ce Frenchie impétueux le bouscula durant 2h06’. Si, dans la première manche, l’Ecossais s’y reprit à plusieurs fois pour valider son break d’avance, dans la deuxième, il subit, sans trouver de solution, les assauts d’un Herbert en pleine confiance après sa première victoire sur terre battue face à Pella et surtout sa tournée américaine couronnée de deux titres en double en Masters 1000 à Indian Wells et Miami associé à Nicolas Mahut. Malgré un pourcentage de premiers services relativement faible, le Français avançait, prenait les initiatives, le filet, les points et la manche. Le public du court Rainier III, conquis, salua sa dernière volée d’une longue salve d’applaudissements. « Au début, il ne servait pas très bien et cela se ressent sur son jeu, analysa Murray. J’ai donc réussi à installer le mien. Mais ensuite, il a sensiblement élevé son niveau et c’est devenu très difficile pour moi. C’est un excellent joueur de double, en pleine progression, il avance bien dans le terrain. Heureusement, je suis parvenu à reprendre le contrôle du match pour me qualifier. »
Malheureusement un peu court pour son quatrième match en quatre jours (deux en qualifications, deux dans le tableau principal), Herbert finit par lâcher prise, non sans avoir encore obtenu une balle de débreak à 4-2 au 3e effacée d’un ace par Murray. Lui qui refuse de choisir entre simple et double pour la suite de sa carrière, a prouvé qu’il avait les qualités pour grimper dans les deux classements. Alors satisfaction ou frustration d’avoir manqué de peu une jolie opportunité ? « Un peu les deux, avoua Herbert en conférence de presse. Frustration de perdre bien sûr parce que j’ai envie de battre ces joueurs là. En tout cas de les faire douter, comme ce mardi. C’est la première fois que j’accroche un set. Je me rapproche petit à petit. J’avais disputé des tie-breaks contre Djokovic, Nishikori, Isner et Tsonga. J’ai donc franchi une étape supplémentaire en prenant un set. »
Quant à Murray, de retour à Monaco pour la première fois depuis sa défaite contre Wawrinka en 2013, il va devoir trouver plus de mobilité et de constance pour avancer dans le tableau…
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