Il est des victoires qui valent cher. En remportant (5-7 6-3 6-4 ) son match de premier tour face au Néerlandais Tallon Griekspoor (ATP 35), Stan Wawrinka, 88e à l’ATP mais bénéficiaire d’une wild-card en raison de son statut d’ancien vainqueur, sait qu’il a fait un grand pas sur le chemin de la confiance engrangée.
Sur ce court Rainier III où il se sent sur ses terres avec un public toujours acquis à sa cause, le Suisse est porté par les plus belles ambitions, par cette envie de faire parler son revers à une main si spectaculaire et de jouer son meilleur tennis.
Malgré la perte du premier set due à un passage à vide sur son service à 5-5, le Suisse reste concentré, porté par les encouragements des spectateurs. Il écarte une balle de break contre lui au 3e jeu de la deuxième manche avant de prendre le service de son adversaire à 3-2 pour mener 4-2. Ses frappes lourdes et profondes font le travail. A 5-3 40-15, un slice de revers raté de Tallon Griekspoor permet à Wawrinka de revenir à une manche partout.
Le 3e set est plus décousu – break, débreak, rebreak mais le Suisse ne lâche rien, ravissanrt le public de son jeu puissant et varié. A 5-4, Wawrinka sert pour le match mais a du mal à conclure. Griekspoor saut 5 balles de matchs avant de s’incliner en trois manches (5-7 6-3 6-4) et 2h25.
« Pouvoir jouer ici sur l’un des plus beaux courts du monde, avec autant de monde pour un lundi à 11h, c’est un pur plaisir. C’est pour ça que je m’entraîne, pour pouvoir disputer les plus beaux tournois au monde. »
«Ca a été un premier tour compliqué, difficile. Il fallait entrer dans le tournoi. C’était le premier match sur terre battue, donc forcément on se cherche un peu, certains automatismes ne sont pas encore là. Je suis content de m’en être sorti et de pouvoir rejouer dans deux jours», a déclaré le Suisse.
Pour Stan Wawrinka, le Rolex Monte-Carlo Masters a une saveur particulière. Deux fois quart -finaliste, le Suisse y a surtout connu l’ivresse d’un premier titre en Masters 1000, décroché au terme d’une finale fratricide contre Roger Federer. C’était en 2014, le Suisse, résident monégasque, surfait sur la confiance apportée par une première couronne en Grand Chelem à l’open d’Australie.
Depuis, Stan Wawrinka a connu des hauteurs vertigineuses – 2 autres titres en Grand Chelem – et des bas accompagnés de doutes en raison de deux opérations au genou et deux opérations au pied. Mais le Suisse aime le tennis, les frissons des grands stades et des matchs disputés. Et à 38 ans, il affiche toujours la même détermination. En 2022, il a signé quelques belles victoires face à Daniil Medvedev, Casper Ruud ou Holger Rune prouvant que son tennis est en place. Il lui manque encore parfois l’enchaînement de gros matchs.
« Actuellement, toutes les victoires sont importantes. Depuis quelque temps, ça va un peu mieux. J’arrive à terminer les matchs, je me sens un peu mieux, je gagne de plus en plus aussi. J’espère vraiment pouvoir enchaîner un maximum de victoires sur terre battue cette saison », a encore commenté Warinka en conférence de presse.
La terre est sa surface, celle sur laquelle il a grandi. Il rêve d’y accomplir encore de belles choses. L’an dernier, au Rolex Monte-Carlo Masters, il avait pris la porte dès le premier tour. Alors, pas de doute, ce succès aujourd’hui face au modeste Tallon Griekspoor a une valeur inestimable pour Stan Wawinka qui, au tour suivant, sera opposé à l’Américain Taylor Fritz.
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