Lucas Pouille s’est qualifié pour le deuxième tour du Monte-Carlo Rolex Masters en battant l’Autrichien Dominic Thiem 6/4 6/4 en 1h23, mardi. Un succès qui pourrait lui permettre d’intégrer le Top 100 mais surtout lui assure un duel face à Rafael Nadal mercredi.
Toni Nadal ne laisse rien au hasard. Mardi, à 10h30, avant une intense séance d’entraînement de son neveu sur un court annexe, le tonton-coach s’est posté quelques minutes sur la terrasse du village VIP, en surplomb du Court des Princes, afin de jeter un coup d’œil aux premiers échanges de la rencontre entre Lucas Pouille et Dominic Thiem. Histoire de jauger le futur adversaire de Rafa au deuxième tour. Certes, il n’est pas resté bien longtemps. Mais tout de même. Mieux vaut prévenir…
Dominic Thiem et Lucas Pouille représentent peut-être l’avenir du tennis. En tout cas, ce sont deux jeunes joueurs de 21 ans talentueux et prometteurs. Si l’Autrichien est un peu avance sur le Français (il est déjà 44e mondial et vient de disputer les quarts de finale du Masters 1000 de Miami, seulement battu en trois sets par Andy Murray), mardi, c’est bien le Français qui a eu le dernier mot dans un match haché, émaillé de 10 breaks (6 pour Pouille, 4 pour Thiem). « Ce n’était pas évident, a confié Pouille, c’était le premier match de la saison sur terre battue, sans préparation, j’ai fait un très mauvais entraînement, j’étais assez tendu. En plus, il retourne loin, long, a du temps. Mais je suis vraiment satisfait de la manière dont je m’en suis sorti. »
Voilà Lucas Pouille au 2e tour du Monte-Carlo Rolex Masters, lui qui s’était révélé aux yeux du grand public à Roland Garros, en 2013, en gagnant un match à 19 ans face à Andrey Kuznetsov. Cette saison, sa progression, linéaire, l’a notamment conduit en demi-finale à Auckland (battu 7-5 au 3e set par Mannarino). Et que dire de son excellent match contre Gaël Monfils au premier tour de l’Australie, où il ne s’inclina qu’en cinq manches après avoir mené deux sets à zéro (6/7 3/6 6/4 6/1 6/4) ? Le top 100 n’est plus très loin (il est actuellement 108e) ce qui ne semble pas l’émoustiller : « Tant mieux si je l’intègre mais franchement, ce n’est pas le plus important. Ce qui compte, c’est de pouvoir intégrer les tableaux des Grands Chelems, d’affronter les meilleurs du monde, sur les grands courts… Comme ici, mercredi, face à Nadal, sur le Central. Ça va être génial… »
Génial mais difficile, non ? « Ca c’est sûr. Je m’attends à un match très compliqué. C’est quand même le meilleur joueur sur terre battue. Et même s’il n’a pas fait un début de saison extraordinaire, il aura à cœur de bien jouer sur cette surface. Je donnerai le meilleur de moi-même et on verra bien ce qui se passera… »
Lucas Pouille, qui a déjà fait deux séjours en décembre 2013 et 2014 à Lausanne pour s’entraîner avec Stan Wawrinka ou cette année à Dubaï, auprès de Roger Federer, pourra peut-être se servir de l’’expérience de ces séances avec les tout meilleurs. « Jouer des sets avec eux, c’est très utile, explique-t-il. Mais bon, pas pour mercredi. Stan et Roger sont droitiers/revers à une main, Rafa est gaucher/revers à deux mains (sourire). Je vais essayer de trouver un gaucher pour taper la balle le matin avant le match… J’aime bien me mettre en conditions… » Y’a plutôt intérêt en effet…
Les ventes de billets 2025 débutent au mois d’octobre
Le Rolex Monte-Carlo Masters anime les clubs du Sud-Est