Sortie de route pour Cilic

Lorsque le tirage au sort du premier grand rendez-vous de la saison sur terre battue européenne tombe, certains noms, mais aussi certaines nationalités (parfois les deux cumulés), sont plus redoutés que d’autres. L’Espagne et l’Argentine, notamment, sont à éviter la plupart du temps.

C’est ce qu’a dû se dire Marin Cilic, 11^e mondial, et tête de série n°7, en découvrant l’identité de son adversaire potentiel au deuxième tour : Guido Pella. Relativement anonyme de longs mois durant, l’Argentin, 35^e mondial, prend une toute autre dimension sur terre battue. Et cette année plus que les autres. Demi-finaliste à Buenos Aires, finaliste à Cordoba, il a surtout décroché son premier titre ATP à Sao Paolo et compilé 12 victoires pour trois défaites seulement sur brique pilée en 2019. « J’ai réussi une excellente tournée sud-américaine en février, expliquait Pella après sa victoire. Donc j’ai emmagasiné pas mal de confiance et c’est indispensable pour bien jouer au tennis. C’est plus facile de se sentir bien quand tu gagnes des matches. Maintenant j’ai envie de briller aussi pendant la tournée européenne sur terre. »

Si Cilic a rapidement mené 2-0, Pella a recollé puis aligné les jeux jusqu’à mener 6-3, 2-0. Il aurait pu (dû ?) conclure en deux manches mais même si le Croate a égalisé un peu miraculeusement à un set partout, l’Argentin a ensuite largement dominé les débats dans la manche décisive. Cilic, encore en manque de repère et qui revient après une blessure au genou, était trop juste pour une bataille acharnée de 2h16. « Marin est un joueur très complet, à l’aise partout, confia Pella. Mais la      terre battue est ma surface préférée et je savais que j’avais une chance. Je vis un rêve parce que je n’avais jamais joué sur le court central du Rolex Monte-Carlo Masters (il n’avait même remporté aucun succès lors de ses deux précédentes participations), j’ai adoré. J’espère continuer ma route. »