16 April: Felix Auger-Aliassime (French)

F. AUGER-ALIASSIME / J.I. Londero
7/5, 7/6

Interview de F. AUGER-ALIASSIME

Modérateur : Questions en Français

Q. Il y a un vrai engouement autour de toi aujourd’hui. Tu as des sollicitations par-tout. As-tu été préparé à cela ? Quand cette popularité arrive d’un coup, cela est-il difficile à gérer ?
R. Je pense que cette popularité a commencé graduellement, ce n’est pas arrivé d’un coup. Cela commence d’abord au niveau de la ville, puis de la province et puis au niveau international. Même si je suis encore jeune, cela fait déjà quelques années que je dois gérer cette popularité croissante.
Ce n’est donc pas un phénomène nouveau mais, c’est vrai que nous avons changé d’échelle. J’ai dû m’adapter à ça mais bon ce n’est pas grande chose. Il faut rester soi-même. Donc je reste moi-même, je suis ma routine. Ce n’est pas un problème pour moi.

Q. Bravo pour ton match. Un petit mot sur ce match ? Je suppose que cela n’a pas été facile contre un pur terrien ?
R. Oui, pas facile. Il a un titre cette année sur terre. Je l’ai vu en Amérique du Sud en-chaîner les bonnes victoires. Je m’attendais à ce que ça soit difficile et ça l’a été. Mais c’est bien de s’en sortir, un premier match comme ça; un premier match après Miami parce que je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Dès le tout début, je me suis senti as-sez bien et après, pour finir, ce n’est jamais facile. Il s’est accroché, jusqu’à la fin, il a bien joué aux bons moments.
Je devais continuer à me donner des occasions, continuer d’avancer et j’ai réussi à con-clure, c’était bien.

Q. Pouvez-vous nous dire comment avez-vous appris à jouer si bien sur terre bat-tue ? Comment avez-vous fait ?
R. Au niveau de Tennis Canada ils ont commencé à construire des courts de tennis en terre battue au Centre National d’Entraînement. Depuis que je joue en juniors j’ai com-mencé à jouer sur terre battue.

Cette décision-là est arrivée au bon moment car je commençais à jouer en juniors et il y avait la volonté de donner une impulsion au tennis sur terre battue tant pour le dévelop-pement physique que tennistique.

Et par la suite, j’ai fait beaucoup de tours en Amérique du Sud et en Europe, sur terre battue. J’ai fait Cap d’Ail, Beaulieu, Èze. Je pense que j’ai bien appris à jouer et avec beaucoup de plaisir. C’est une surface très agréable à jouer.

Et puis, lorsque j’ai commencé à jouer pro, j’ai commencé à engranger des victoires, ce qui m’a donné beaucoup de confiance. Je pense que, maintenant, je suis capable de ga-gner sur n’importe quelle surface, soit sur terre soit sur n’importe quelle autre surface.

Q. Alors, quelle est, selon vous, votre surface préférée ? Surface dure ou terre ? Quelle sera votre surface préférée dans le futur proche ?
R. Je pense que c’est 50/50. J’observe que dans le Tennis d’aujourd’hui, nous trouvons des joueurs comme Zverev. Nous pourrions nous poser la même question sur lui et c’est difficile de répondre. Il a gagné des Masters sur surface dure, sur terre battue et puis même sur gazon.
C’est un peu mon style aussi. Je crois être capable de jouer sur tout type de surface. Les deux sont agréables. Je pense tout de même que, sur terre battue, le jeu est plus varié et plus agréable à jouer et à regarder jouer. J’aime beaucoup cette surface et je crois que je suis capable de gagner sur les deux types de surface.

Q. Vous n’avez pas joué à Wimbledon l’année dernière. Et cette année ?
R. Oui, en fait, l’année dernière c’était quelque chose de temporaire parce que j’étais en développement et je devais gagner plus de confiance sur mon jeu de terre battue. J’avais besoin de renforcer mon tennis sur terre et pour cela nous avons pris a décision de jouer uniquement sur terre battue l’année dernière.

Et, bien sûr, à Wimbledon il aurait fallu passer par les qualifications. Cette année, avec un peu de chance, je serai tête-de-série et je ne me poserai pas de questions. J’irai à Wim-bledon.

Q. Avez-vous déjà joué en junior à Wimbledon ?
R. Oui, une fois.

Q. Avez-vous perdu lors du premier tour ?
R. Non, non, en quarts de final quand même (rires). C’est bien, pour une première fois. C’était contre De Minaur. C’était bien.

Q. Vous aller jouer contre Zverev. Comment allez-vous vous préparer pour ce match ?
R. Je pense que ce sera une belle occasion de jouer contre lui, de me mesurer à lui et de voir comment je m’en sors. Je crois en mes moyens. Je vais donner le meilleur de moi et j’espère pouvoir ajuster mon tennis au sien. Je vais essayer de dicter le jeu.

Q. Vous parliez de la nouvelle génération des joueurs de tennis, qui ont 18, 20, 21 ans. Croyez-vous que ceci est source de motivation ? Vous vous regardez jouer ? Vous comparez-vous entre joueurs ?
R. Bien sûr que c’est motivant pour les uns et les autres. Ce serait bête de penser que nous n’avons pas besoin de l’adversaire car alors toute rivalité disparaîtrait et il n’y aurait pas de matches. Nous avons besoin les uns des autres pour jouer un tennis de haut ni-veau.
Je pense que le fait de dire que l’un d’entre nous joue bien c’est positif et, bien sûr, nous souhaitons gagner ; du moins, pour moi, c’est très motivant. Je serai capable de jouer contre Zverev demain et c’est motivant.

Q. Hier, Rafa parlait de vous comme un bon joueur de la nouvelle génération et il t’a cité en premier. Que pensez-vous de cela, le fait que Rafa, une star du tennis, parle en bien de vous ?
R. C’est bon signe, bien sûr, s’il parle en bien de moi. C’est spécial. Pour commencer, le fait qu’il parle de moi c’est incroyable car c’est moi qui le regardait à la télé jouer au ten-nis, et la distance entre lui et moi était énorme et c’était incroyable de le côtoyer. C’est incroyable.
Mais bon, je dois travailler dur, comme je suppose qu’il l’a fait à mon âge. Il a travaillé dur et il a gagné des titres. C’est à moi maintenant de continuer de travailler dur.

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