18 April 2018: Gilles Simon
K. KHACHANOV/G. Simon
6/2, 6/2
Interview de GILLES SIMON
Q. Quel constat dressez-vous après ce match ? Trop vite, trop fort ? Vous avez eu pourtant des occasions, notamment au deuxième set que vous n’avez pas converties.
R. Le match était plus difficile. J’étais très fatigué. Mais j’avais de très bonnes sensations sur le court, c’est pourquoi j’ai bien démarré le match. Mais il aurait fallu convertir ces occasions. Quand les jeux duraient plus longtemps, cela me faisait mal, c’était dur de revenir. Par contre, cela lui facilitait les choses. Dans chaque set, j’ai eu un trou de deux ou trois jeux, je laissais tomber la raquette en coup droit, et il a gagné le set. C’est le genre de match où on n’a pas droit à l’erreur. Si j’avais pu être moins tendu, j’aurais pu mieux faire. Il met beaucoup d’intensité. Tant que je suis bien présent, tout va bien, mais si je le laisse dominer, cela l’encourage. J’ai eu 10 balles de break et je n’en ai gagné aucune.
Q. Vous avez eu trois occasions au premier set et trois au deuxième set, et sur 7 au total, vous n’en avez converti aucune ?
R. J’ai eu plein d’occasions, et je ne les ai pas saisies.
Q. Cela aurait-il changé le match ?
R. On ne sait jamais. Parfois, je prenais la tête, puis je ne jouais pas assez bien dans le jeu suivant. J’ai déjà eu une balle de break au premier jeu du second set, si je ne les converti pas, c’est plus compliqué.
Q. Contre un joueur avec ce physique et cette intensité, que pouvez-vous faire ?
R. Oui, il joue avec beaucoup d’intensité. Il ne fait rien d’extraordinaire pourtant, mais il joue bien des deux côtés. Ce qui a changé quand on joue contre ces joueurs-là, c’est que maintenant ils sont capables de courir bien mieux qu’auparavant. J’ai pu bien attaquer une ou deux fois, mais il a bien défendu. Il sert fort, puisqu’il est grand, et il fait bien le reste aussi. Tout est dur. C’est une pression constante. Il m’aurait fallu plus d’énergie pour lui montrer que pour lui aussi, cela allait être dur sur chaque point. Sa force est qu’il est capable de gagner un ou deux points gratuits sur son service. Il ne prenait pas de risques, jouait dans le court et dès que vous faites l’erreur, il gagne le jeu. Ensuite, c’est dur de le breaker.
Q. Avez-vous senti la fatigue hier soir déjà, ou bien ce matin au réveil ?
R. J’ai senti la fatigue sur le court hier déjà. Il y a la récupération, mais on ne sait jamais comment on va se réveiller le lendemain matin. Ce matin, je n’avais pas de douleurs, je me sentais bien. Mais j’ai eu du mal à garder la même intensité tout le long, dès que le point durait, c’était dur pour moi. Du coup, c’était plus facile pour lui. Parfois les jeux étaient serrés quand même.
Q. Ne devriez-vous pas travailler votre condition physique ces prochaines semaines ?
R. Je peux la travailler, bien sûr. Mais physiquement, je me sens bien. Mon adversaire avait des balles très lourdes, il faut s’y adapter. Dès que vous reculez un peu, il gagne le point. Si j’avais eu un autre adversaire aujourd’hui, on l’aurait moins vu. Quelle que soit la préparation, la chose à faire était de finir le match d’hier en deux sets. On peut toujours améliorer sa condition physique, mais dans l’ensemble, j’ai réussi à garder le rythme. Un match plus court hier aurait été la solution.
Q. Allez-vous maintenant essayer de vous qualifier dans les Masters 1000 ? Quel est votre programme ?
R. Je ne crois pas. Je n’étais pas sûr de pouvoir jouer ici. Sans l’invitation, je n’aurais pas pu. Je vais aller à Barcelone et Estoril, où je suis inscrit. Je ne jouerai pas les autres semaines. J’ai déjà joué ces tournois, je les connais bien. Donc, Barcelone et Estoril. Je ne suis pas à un Madrid ou à un Rome près. J’ai surtout besoin de jouer, peu importe où, tant que je gagne des points.
Q. Et Bordeaux ?
R. Peut-être. Je n’ai pas encore pris ma décision. Je ne jouerai pas la semaine de Madrid en tout cas. Je vais jouer quatre tournois, puis une semaine off, puis Lyon et Roland Garros.
Q. Vous connaissez le tournoi de Lyon ?
R. Non, justement, je n’ai jamais joué ce tournoi. Mais Rome par contre… (sourire).